Parfois j'ai l'impression que Google est notre dernier service public, du moins qu'il en a retenu l'esprit bien mieux que nos gouvernements: pensez à Gmail, Google Maps, Google News, YouTube, etc., etc.
Vous me direz: Google n'est notre ami qu'en apparence; il est indiscret, fouineur, envahissant; il essaie sans arrêt de nous refourguer des frigos, des slips, des stars et des recettes miracle pour blanchir les dents.
Oui. Et alors? Tout se paie. Pensez que votre cher État, lui, non content de vous fliquer, en plus vous fait payer d'horribles impôts. Et où vont-ils, vos impôts?
Je vous laisse allumer la télé pour le découvrir.
Par contre, vous en chercheriez vainement la trace sur internet.
En attendant, donc, que les représentants du peuple se préoccupent de son bien-être numérique, il nous reste Hadopi Google qui, quoi qu'on grommelle, donne bien souvent le bon exemple, malgré tous les noirs desseins que sa puissance démesurée nous incite à lui prêter.
Google, donc, a ouvert l'an dernier un service formidable pour nombre de personnes en difficulté avec la langue: Google Scribe. L'interface est minimale, ce qui la rend de facto inaccessible à ceux qui en auraient le plus besoin. Une API non officielle existe cependant, dont la seule documentation que j'ai trouvée jusqu'ici tient en la ligne suivante (source):
curl -i -X POST -H 'Content-Type: application/json' -d '{"method":"scribe.textSuggestions.get","id":"scribe.textSuggestions.get","params":{"query":". this is a t","cp":40},"jsonrpc":"2.0","key":"scribe.textSuggestions.get","apiVersion":"v1"}' https://www.googleapis.com/rpc?key=AIzaSyBStAcD4WoVx3l1Cmc8xKvJTm2c0G2eqH4
Avec cette information, en moins d'une journée, j'ai pu intégrer les prédictions de Google Scribe à Chewing Word, alors qu'en gros je n'y connais rien. Malheureusement, il est probable que cela ne marchera qu'un temps.
Que pouvons-nous faire?
Je pense pour ma part que, si nous sommes suffisamment nombreux, ou suffisamment persuasifs, nous pouvons nous faire entendre, et faire entendre à Google que son idée pourrait devenir vitale pour des milliers et des milliers de gens.
… Et que l'ouvrir officiellement, la maintenir et la faire évoluer, ne ferait pas mentir la devise de notre géant préféré: « Don't be evil! ».